Même si le terme est loin de faire l'unanimité parmi les spécialistes des usages liés aux nouvelles technologies, la « digital detox » est en passe de devenir le business du moment, répondant donc à ce besoin de self-binding*. En Californie, par exemple, on vend aux surmenés de la Silicon Valley et autres accros de l'Internet des week-ends en camp de vacances déconnectés, baptisés Camp Grounded. Il faut dire qu'aux États-Unis, la dépendance au web est considérée officiellement depuis 2009 comme un désordre du comportement mental.
Moins glamour : chez nous, Vichy Les Célestins veut s'offrir une nouvelle image sans doute « plus jeune », et propose désormais des digital detox en spa pour apprendre à vivre sans son téléphone portable – qui, lui, passera le séjour dans un coffre-fort.
Extrait de l'article publié dans le magazine À nous Paris. Date de publication : du 16 au 22 juin 2014 et rédigé par Murielle Bachelier.
*. self-binding : s'auto-contraindre.